Les Alter Citoyens ont participé au premier 5@7 Koumbit en 2012 qui aborde un thème déterminant pour l’avenir de l’internet au Québec et au Canada: l’adoption anticipée de la loi C-52 par le parti Conservateur, loi du soi-disant ‘accès légal’.
La loi C-52 s’inscrit dans une longue vague de réglementation et de répression des activités en ligne. La loi obligerait les fournisseurs de service à collaborer immédiatement à toute demande des forces policières, sans mandat et sans discussion. La loi interdirait en plus au fournisseur d’avertir ses utilisateurs qu’ils sont sous surveillance des forces de l’ordre. Dans les faits, ces lois transforment les fournisseurs de service en conscrits des instruments de répression de l’état.
Antoine Beaupré (administrateur système et membre du comité de travail) explique les faits saillants de la loi C-52, mais aussi du projet de loi C-11 (‘An Act to amend the Copyright Act’), de l’ACTA et de leurs équivalents Américains (SOPA/PIPA).
Jeudi le 2 février, tôt le matin, quelques quinze têtes ensommeillées se sont mises à penser sur les biens communs. S’agit-il de ce qui n’appartient à personne ou plutôt ce qui appartient à tout le monde ? S’agit-il de biens à protéger ou de biens à créer ? Vers la fin de la séance, le sommeil s’est évaporé à force de boire du kinkeliba mais les interrogations persistent. Ensemble nous avons décidé de nourrir un nouveau regard artistique avec ces doutes, et de remplir nos ventres avec des gâteaux.
C’est ce qu’affirmera haut et fort le Forum Alternatif Mondial de l’Eau qui se tiendra du 9 au 17 mars à Marseille, à l’initiative d’associations, de syndicats, d’ONG, de citoyens et d’élus de toute la planète. Ce forum des luttes, des solidarités et des alternatives sera le rendez-vous de toutes celles et ceux qui se battent pour l’eau : contre l’accaparement des terres et de l’eau; contre l’exploitation des gaz de schistes qui pollue les nappes souterraines et les fleuves; contre les privatisations de l’eau un peu partout dans le monde ; mais aussi pour la re-municipalisation de l’eau ou les formes communautaires et citoyenne de gestion, pour la garantie de l’accès à l’eau et à la sécurité alimentaire, pour le respect du droit à l’eau reconnu par l’ONU… Et ce Forum ce ne sera pas seulement celui de riches débats mais aussi un espace d’expositions, de spectacles, de concerts, de fête !
Dans le cadre du Forum alternatif mondial de l’eau, le CRID s’est notamment associé à France Libertés et à la Coalition eau pour organiser les journées « Eau, planète et peuples, pour une citoyenneté mondiale » qui ouvriront le FAME, les 9 et 10 mars. Cet événement sera l’occasion pour les acteurs de la société civile du monde entier d’échanger sur la place de l’eau dans nos sociétés, les actions mises en place pour le respect du droit à l’eau, les succès obtenus et les difficultés rencontrées. Droit à l’eau, modes de gestion, eau et environnement, eau et énergie, sont les principales thématiques qui seront approfondies lors d’ateliers et de temps d’agoras.
Avant même l’ouverture du Forum officiel (le 12 mars), ces journées seront l’occasion de lancer un message et d’interpeller les responsables politiques et économiques qui se réuniront pour le 6ème Forum mondial de l’eau. L’eau doit être reconnue comme un bien commun et non plus considérée comme une marchandise. Elle doit être gérée de façon écologique et démocratique.
Rendez-vous à Marseille, les 9 et 10 mars pour les journées « Eau, planète et peuples » (www.france-libertes.org) et du 14 au 17 mars pour le Forum Alternatif Mondial de l’Eau aux Docks des Suds (www.fame2012.org).
Sharing: Culture and the Economy in the Internet Age, un nouveau livre de Philippe Aigrain écrit en collaboration avec sa fille Suzanne Aigrain vient d’être publié chez Amsterdam University Press.
Sharing défend la légitimité du partage non-marchand des oeuvres numériques entre individus. Sur la base des connaissances récentes sur l’économie culturelle, le livre décrit et modélise un modèle de financement (la contribution créative) conçu pour rendre soutenable une économie culturelle en expansion dans un contexte où le partage non-marchand entre individus est sera reconnu comme un
droit.Sharing discute également ce dispositif du point de vue philosophique, juridique et institutionnel. La contribution créative (terme utilisé par Philippe Aigrain depuis la parution d’Internet &
Création en 2008) est un mécanisme de contribution forfaitaire, mais tel que décrit dans Sharing, il présente de nombreux aspects originaux: ils est fondé sur des droits sociaux, couvre tous les médias y compris ceux natifs d’Internet, inclut aussi bien un volet rémunération qu’un volet soutien à la production de nouvelles oeuvres, Un modèle fondé sur les besoins et les possibilités (non-compensatoire) est proposé pour chacun de ces volets. Enfin la collecte des données pour la rémunération repose sur la fourniture volontaire de données stockées sur les machines
d’usagers et sous leur seul contrôle.
Sharing est publié selon un modèle hybride à 4 composantes :
- le livre papier commercialisé dans le monde entier,
- des eBooks commerciaux au format ePub
- une version en accès libre
sous sous licence CC-By-NC-ND
- un site Web interactif dédié a dedicated “live book” website at http://www.sharing-thebook.net,
où vous pourrez commenter le texte des différents chapitres, télécharger le code source et les données utilisées pour le livre, et faire tourner ses modèles avec des paramètre de votre choix.
La campagne portée par trois organisations : l’April, Framasoft et La Quadrature du Net fait le choix d’une opération portée sur l’humour pour sortir du cadre institutionnel de la recherche de dons. “En misant sur l’humour et la métaphore « lessivière », accessible à tous, nous voulons toucher un public beaucoup plus large que celui qui nous soutient habituellement, un public peut-être moins au fait des réels dangers qui pèsent actuellement sur l’Internet et ses usages. Face à ces menaces, contre lesquelles nos associations se battent tous les jours, nous avons décidé d’en rire pour ne pas avoir à en pleurer. Le « Pack Liberté », c’est comme une expression très rose et très flashy de notre motivation. Qui sont les trois associations porteuses de cette campagne ?”
Pionnière du Logiciel Libre en France, l’April est un acteur majeur de la démocratisation et de la diffusion du Logiciel Libre. Plus d’informations sur l’April.
Framasoft est un réseau de sites web collaboratifs dont le dénominateur commun est le Logiciel Libre, sa culture et son état d’esprit. Plus d’informations sur Framasoft.
La Quadrature du Net est une organisation de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet. Plus d’informations sur La Quadrature.https://packliberte.org
Nous sommes fiers de vous présenter le premier livre en français sur OpenStreetMap, et qui plus est, disponible sous licence libre (Creative Commons BY-SA). http://fr.flossmanuals.net/openstreetmap/].
Le livre est disponible à la lecture sur le site Flossmanuals, vous pouvez également le télécharger en PDF ou bien récupérer le fichier EPUB pour le consulter sur une liseuse. “Bienvenue sur OpenStreetMap” a certains chapitres qui peuvent servir de support de formation, et aidera sans doute à démocratiser OpenStreetMap grâce à la documentation claire et bien rédigée qu’il offre. Le livre couvre les sujets essentiels:
- Qu’est ce que la cartographie collaborative, ce qu’est OpenStreetMap et pourquoi y contribuer ?
- Comment contribuer, de la collecte sur le terrain avec ou sans GPS à l’édition des données, notamment avec Potlatch 2 et JOSM ?
- Comment utiliser les données OpenStreetMap: partager des cartes, générant ses propres tuiles, emporter les données sur un GPS,… ?
Cet ouvrage est la traduction du Floss Manual OpenStreetMap, livre écrit en anglais au mois d’octobre, sur la pateforme Floss Manuals.
Merci à toutes les personnes qui ont aidé, d’une manière ou d’une autre, à traduire, relire ou illustrer le livre: Guillaume Allègre, Elisa de Castro Guerra, Emmanuel Dewaele, Fabien Giraud, Anne Goldenberg, Brice Mallet, Jean-Bernard Marcon, Vincent Privat.
Pour en savoir plus sur Open Street Map, voir le site Le Libriste d’où provient l’illustration.
Communia, Creative Commons France, l’Institut des Sciences de la Communication du CNRS, l’Open Knowledge Foundation et Wikimedia France vous invitent à célébrer le domaine public jeudi 26 janvier.
En présence des membres des organisations partenaires de cet événement, de Philippe Aigrain et Jérémie Zimmermann de la Quadrature du Net, de Lionel Maurel @calimaq et de Tangui Morlier de Regards Citoyens, avec diffusion d’oeuvres du domaine public.
Journée du domaine public Jeudi 26 janvier de 18h à 21h
Institut des Sciences de la Communication du CNRS (ISCC)
Maison des Sciences de la Communication et de l’interdisciplinarité (MSCI)
20, rue Berbier du Mets 75013 Paris
Metro Gobelins
Quelques jours avant Noël, je suis tombé sur une tribune dans le journal Le Monde du MEP britanique Jo Johnson, qui affirmait que la City de Londres est un bien commun qu’il faut veiller à ne pas affaiblir !
La City pourrait-elle être un bien commun ? De quoi parle-t-on ? Quelle est la nature de cette entité ? Quelles sont les ressources partagées ? Quelle est donc sa gouvernance ?
Un documentaire, LA CITY, la finance en eaux troubles, apporte des réponses à ces questions. Documentaire: City de Londres, la finance en eaux troubles
Les 5 premières minutes permettent de se faire une idée. Mais n’hésitez pas à voir aussi la suite, c’est fort intéressant.
A la minute 47’30″, on retrouve l’expression “bien commun”, cette fois dans la bouche d’un militant pour la transparence de l’économie, qui invite à s’engager dans la recherche et la correction des failles du droit qui permettent l’existence de ce système.
Pour les parisiens : LA CITY, la finance en eaux troubles sera projeté dans quelques jours, le mercredi 11 janvier, à Paris en présence de Mathieu VERBOUD, le réalisateur, à l’initiative de Politis et de l’association Voir&Agir.
Soirée festive le vendredi 9 décembre à Paris. Venez fêter les victoires de l’eau bien commun, en ouverture des Assises régionales des associations pour l’eau. (more…)
Quelque chose est-il en train de bouger dans les discussions sur l’environnement et les changements climatiques ? Posée autrement la question pourrait être : est-il encore possible de remettre en question le nouvel ordre mondial de l’environnement mis en place à Kyoto et confirmé à Cancun par les pays industrialisés qui voudraient institutionnaliser une fois pour toutes leur vision et modèle de « capitalisme vert »? C’est l’enjeu de la série de conférences sur les changements climatiques inscrites dans un calendrier serré qui culminera à la conférence de Rio+20 en 2012 au Brésil, après celle de Bangkok qui vient de s’achever, et celle de Durban en novembre de cette année.
La deuxième journée internationale de la Mère Terre sera célébrée le 22 avril. C’est la date qu’a choisie la Bolivie pour faire discuter par l’ONU sa proposition de faire reconnaître des droits à la Terre comme ceux qu’on accorde aux humains. Depuis les réunions de Cancun et de Cochabamba, ce petit pays d’Amérique latine a fait du chemin dans son offensive pour mettre à l’ordre du jour les droits de Pachamama comme l’appellent les autochtones d’Amérique latine. Cette offensive diplomatique est déployée tout azimut autant dans les instances internationales qu’en faisant appel à la « diplomatie des peuples » dansles différentes rencontres de la société civile et des mouvements sociaux mondiaux. C’est ce que nous disait Pablo Solon, ambassadeur de Bolivie à l’ONU dans une entrevue au Forum Social Mondial de Dakar et c’est ce qu’il a réaffirmé à la rencontre Cochabamba +1 organisée à Montréal du 15 au 17 avril par Alternatives.
Au niveau intergouvernemental, les résultats de Bangkok sont encourageants puisque pour la première fois, les propositions boliviennes d’arriver à un accord multilatéral dans la transparence ont reçu l’appui du groupe des 77 qui compte 131 pays en développement et la Chine. Les pays latinoaméricains de l’Alba ont, eux, appuyé plus explicitement la proposition bolivienne des droits de la mère Terre. C’est d’ailleurs dans ces deux des pays les plus densément peuplés d’autochtones, l’Équateur et la Bolivie, que les gouvernements ont fait inscrire inscrire dans la constitution la notion de « buen vivir » (bien vivre) qui est proche du concept de bien commun.
Du côté des mouvements sociaux et de la société civile, l’idée de considérer les ressources naturelles et la planète Terre elle-même comme des biens communs s’impose de plus en plus comme la manière la plus adéquate de poser le problème, l’ouvrir au débat public et empêcher que Rio+20 soit court-circuité par les pays industrialisés et leurs solution du tout technologique. C’est la démarche de la canadienne Maude Barlow dans sa croisade pour l’accès à l’eau et sa participation au livre Les Droits de la Terre qui sera lancé New York pendant le débat de l’ONU la semaine prochaine. C’est aussi ce que reconnaît Pat Mooney cet autre militant canadien pionnier des luttes sur l’environnement et et maintenant directeur du groupe ETC.
Dans une entrevue accordée également à Dakar Pat Mooney abonde dans le sens de Pablo Solon, avec qui il collabore étroitement, et reconnaît lui aussi que l’approche par le bien commun est appropriée pour se préparer aux batailles qui s’annoncent à Rio+20. Pour lui, la grande menace qui devra être contrée à Rio est la mise en place par les pays industrialisés d’un nouveau système de gouvernance et de règles qui consacreront la mainmise des monopoles sur les ressources naturelles et les technologies par la propriété intellectuelle, et l’imposition de l’idée que les solutions technologiques (des nanotechnologies à la géo-ingénierie en passant par la biologie de synthèse) sont les seules valables pour résoudre les problèmes de changements climatiques et de l’environnement.